I - Genesis

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"- Chéri, je suis enceinte ! Merveilleux, non ?"
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"- Chérie, j'ai trouvé, on l'appellera Michel !"

Non, le héros ne naît pas en 1960, mais bel et bien en 1990.
Donc c'est avec un retard patronymique d'une trentaine d'années que nait notre petit Michel dans "la maternité du réveil" qui, elle, était bien nommée. Cela dit, c'était un beau bébé, déjà faisait-il 3,2Kg pour 51cm, le cœur battait à rythme plus ou moins constant, son grand sourire innocent se déployait entre deux braillement infantiles, et ses poumons aspirait merveilleusement bien l'air malsain du monde qu'il allait devoir affronter.

A peine était-il remis de sa naissance qu'il arriva dans son "chez lui" comme était fier de lui annoncer ses géniteurs ex-soixanteshuitards qui avait entre autre cultivé leur mauvais gout pour la décoration à faire pisser de honte les marins dans le port d'Amsterdam. Michel découvrit donc le monde en commençant par les couleurs de sa tapisseries qui s'associent entre elles à peu près aussi bien qu'un corbillard avec une gay pride. C'est donc dans un cocon familial has-been nimbé mauvais goût que commençait à prendre forme celui qui allait devenir notre héros.

Cependant, on ne devient pas héros comme ça, ce serait un peu trop facile, même en se déshabillant, Michel ne parviendrait pas à exciter les rares synapses des amateurs dégénérés de télé-pseudo-réalité. Non, non, non, il en faut plus ! Il lui faut une personnalité propre, un physique digne et des aventures palpitantes. Faut pas croire ce que dises les journaux, Michel n'est pas (encore) un héros, la route est longue pour le devenir, mais notre jeune garçon y compte bien, et l'auteur aussi soit dit en passant.

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"Michel pour un héros, à la limite Super-Michel ou God-Michel...et encore"